Enquête publique - Gabarits, Logements, Densité - Densité

Au niveau de la densité (nombre de logements par hectare), on ne peut que constater que très peu d’informations sont données.

Ainsi : 

  • On ne trouve aucune trace de densité sur la carte d’orientation, contrairement à ce qui était le cas au niveau de l’avant-projet.
    On n’a donc aucune idée de la manière avec laquelle les densités se répartissent sur les différentes aires.
  • Au niveau du cahier des objectifs, on évoque uniquement la contrainte de minimum 80 logements par hectare imposée par le plan de secteur.
    A aucun moment n’est remise en question cette contrainte et n’est évoquée l’idée de demander une révision du plan de secteur à la baisse en termes de densité, ou même l’idée de ne pas soumettre un SOL, et par conséquent de laisser les terres agricoles intactes et exploitables.

Par ailleurs, on remarquera des anomalies au niveau de la traduction de la densité en nombre de logements : 

  • La notion de logement n’est nulle part définie, alors qu’elle est partout utilisée
  • En page 12 du cahier des objectifs, pour le calcul du nombre de logements, le SOL présente des chiffres contradictoires : 
    • Sur la carte du plan de secteur, le périmètre du SOL est de 41.3 ha et celui de révision du plan de secteur de 2013 est de 30.7 ha
    • Dans le texte, le périmètre du SOL est de 40.2 ha et le périmètre de la zone d’habitat du plan de secteur est de 32.9 ha, soit plus que le périmètre de révision du plan de secteur repris sur la carte… du plan de secteur !

    Quelle confiance peut-on avoir en ces rares chiffres présents dans le SOL

  • En page 13 du cahier des objectifs, on introduit la notion de densité brute.
    On y indique qu’avec 40% de zones réservées aux espaces publics, la densité nette de 80 logements par hectare correspond à une densité brute de 54 logements par hectare. Dans les slides présentés lors de la réunion questions/réponses du 25 mars, ce chiffre est devenu 43 logements par hectare. Et quiconque connaît un peu les mathématiques arriverait à 48 logements par hectare.
    Inquiétant de savoir la conception d’un tel projet aux mains de personnes aussi peu à l’aise avec les chiffres !

Par ailleurs, on notera encore que : 

  • En page 17 du cahier des objectifs, il est fait allusion en note de bas de page 6 au courrier du SPW du 31 mars 2020 relatif au calcul de la densité du SOL Athéna-Lauzelle.
    Il est bien dommage que ce courrier n’ait pas été joint au dossier mis en enquête publique. Peut-être cela aurait-il été l’occasion de découvrir quels sont les chiffres exacts !
  • L’UCLouvain se félicite d’avoir revu à la baisse les chiffres de logements minimaux en réponse au RIE de l’avant-projet.
    Quel culot vu que : 
    • S’engager à des chiffres minimaux n’a aucun sens à partir du moment où aucun seuil maximum n’est fixé
    • Comme vu ci-dessus, les calculs de conversion de densité en logements sont inconsistants !

Face à ces inconsistances, on ne peut que refuser toute approbation du SOL dans son état actuel.

Face aux nombreux problèmes que génère une telle densité, en termes d’impact sur le bois de Lauzelle, sur les écoulements d’eau et risques d’inondation, sur la mobilité, sur les quartiers voisins et sur les communes voisines, on ne peut que refuser le SOL présenté et demander : 

  • Ou un abandon du projet
  • Ou une révision du plan de secteur avec une baisse de la densité minimale et l’établissement d’un nouveau projet
  • Ou une augmentation des espaces non bâtis permettant ainsi une diminution du nombre de logements pour une même densité
  • Ou une délocalisation du projet sur un autre site
  • Ou une délocalisation en utilisant des sites et bâtiments existants