Enquête publique - Protection du bois de Lauzelle - Limitation de la zone étudiée

LIMITATION DE LA ZONE ETUDIEE POUR MESURER LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX  & LIMITATION DES CRITERES D’ANALYSE


Je marque mon désaccord pour la réalisation du projet de SOL ATHENA LAUZELLE parce que les études (l’EAI : Evaluation Appropriée des Incidences & le RIE : Rapport sur les Incidences Environnementales) réalisées pour mesurer les impacts environnementaux du projet de SOL ont été limitées à une échelle très locale : le périmètre du SOL et le Bois de Lauzelle. Les incidences environnementales d’un tel projet doivent être mesurées sur un territoire beaucoup plus vaste. Certains critères d’analyse n’ont pas été abordés comme par exemple le réchauffement climatique (si ce n’est à une échelle très restreinte de 10 années).

  • Ces études n’abordent qu’une partie du site NATURA 2000 Vallée de la Dyle, le bois de Lauzelle.
  • Elles ne s’inquiètent pas des répercussions du projet sur l’augmentation de l’eau de ruissellement sur les différents bassins versants qui sont au nombre de quatre et concerne la région environnante.
  • Elles ne tiennent pas compte du réchauffement climatique alors que la commune possède une étude de vulnérabilité et d’adaptation aux changements climatiques du territoire d’OLLN édité en janvier 2023.
  • Jamais elles ne remettent en cause la densité de logements alors que c’est une variable clé à plusieurs impacts négatifs sur les milieux naturels par augmentation de la fréquentation, du ruissellement des eaux de pluie, du bruit, des lumières, des pollutions, etc. …
  • Ils s’appuient sur une décision politique régionale en faveur d’une densification urbaine proche des gares sans se questionner sur la localisation du projet de SOL en bordure et en surplomb d’un site NATURA 2000. Les obligations du plan de secteur de 2013 sont considérées comme une fatalité irrémédiable malgré l’obligation de respecter l’intégrité du site NATURA 2000.

 

Les incidences environnementales d’un tel projet doivent être mesurées sur un territoire beaucoup plus vaste. L’EAI et le RIE auraient dû considérer les incidences en dehors du périmètre du SOL et du Bois de Lauzelle. Les experts ont peut-être été limités par la demande qui leur a été faites.


Il serait essentiel d’étudier à nouveau le projet de SOL sur une zone géographique plus étendue.
Je demande que les données reprises ci-dessous soient prises en compte dans les études complémentaires d’impacts environnementaux :

  • L’entièreté du site NATURA 2000 BE 36001 Vallée de la Dyle car NATURA 2000 est un réseau, ainsi que les Sites de Grand Intérêt Biologique SGIB 219 et SGIB 2870 contiguë du projet.
  • Les ruisseaux et plans d’eau des vallées du Pisselet, du Blanc Ry, de la Malaise, du lac de Louvain-la-Neuve  et in fine de la Dyle doivent en faire partie.
    L’impact du projet sur les eaux de pluie (infiltration et ruissellement) n’a pas été abordé globalement ni au sein du  bois de Lauzelle, ni sur le fonctionnement du Lac de Louvain-la-Neuve, ni sur les milieux humides en aval au-delà du Lac, pourtant reconnus comme SGIB et en partie NATURA 2000.
    En effet, le report de cette analyse fondamentale pour la protection du bois et des quartiers voisins, est reporté à l’obtention des 3 permis d’urbanisation successifs. Ainsi ce découpage nous empêche de comprendre l’impact global du projet sur les eaux de pluies.
    Avec le réchauffement climatique, c’est pourtant une donnée indispensable à connaître pour la bonne gestion des eaux dans le bois et les infrastructures à prévoir dans la zone impactée.
  • Des recommandations réalistes, applicables avec succès et de manière durable en  justifiant   l'efficacité des mesures sur le long terme sont requises.
  • Les effets cumulatifs des autres chantiers en cours ou en projet au sein du même site NATURA 2000 (Château de Limelette, Centre Hospitalier Neurologique William Lennox, Monastère de Clerlande, …) doivent être abordés.

 

En conclusion, avant toute approbation du projet de SOL, nous demandons une étude complémentaire appropriée des incidences ainsi qu’un rapport complémentaire des incidences environnementales soient réalisés sur le projet de SOL qui présente de nombreuses modifications par rapport à l’avant-projet en tenant compte des remarques reprises ci-dessus.


L'article 6 paragraphe 3 de la Directive FFH (directive 92/43/CEE dites Directive Habitats) stipule que les autorités ne peuvent marquer leur accord sur le projet qu'après s'être assuré qu'il ne portera pas atteinte à l'intégrité du site concerné, en l’occurrence le site NATURA 2000 BE 36001 Vallée de la Dyle. Transcrite dans la Loi sur la conservation de la nature de la Région wallonne – LCN du 12/07/1973 Art. 29 §2.