Enquête publique - Protection du bois de Lauzelle - Efficacité des recommandations ??

DE L’EFFICACITE DES RECOMMANDATIONS SUR L’INTEGRITE DU BOIS DE LAUZELLE ??


Je marque mon désaccord pour la réalisation du projet de SOL ATHENA LAUZELLE parce que de nombreuses recommandations pour protéger l’intégrité du site NATURA 2000 et sa biodiversité seront à mettre en œuvre bien après l’approbation du SOL.
Seront-elles bien appliquées ? Seront-elles efficaces ?

Vous trouverez, ci-dessous, quelques exemples de recommandations non reprises dans le projet de SOL qui devront être financées par UCLouvain ou par la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve pour garantir l’intégrité du site NATURA 2000 :

 

Mesures d’évitement :                              

  • « Prévoir une clôture de 1,20 m de haut le long de la lisière du bois (R-100) ». Cette mesure paraît fragile et peu pérenne vu le nombre d’habitants potentiel dans le quartier ATHENA. La clôture tiendra-t-elle dans le temps ? Mesure prévue dans le projet de SOL est à charge de l’UCLouvain.
  • « Interdire partiellement ou totalement la circulation dans le bois de Lauzelle avec un chien (R-101) ». Qui va contrôler ces agissements ? L’UCLouvain ou la Ville ? Le garde forestier ou la police ? Seront-ils là en permanence ?  
    Sans parler des chats domestiques qui passeront la clôture.

Mesures d’atténuation afin de diminuer le plus possible la fréquentation du bois :

  • « Augmenter l’attractivité des espaces publics d’Athéna, pour que tous se dirigent spontanément dans ces espaces (R-106) » mesure prévue partiellement dans le projet de SOL. Elle n’est vraiment pas efficace à 100 % et dépendra du comportement de milliers d’habitants !
  • « Faire la promotion du Bois des Rêves pour encourager sa fréquentation plutôt que le Bois de Lauzelle (R-107) ». Ce report de nuisances est inacceptable car il vise une autre partie du même site NATURA 2000 Vallée de la Dyle. Qui en aura la responsabilité ? La ville ou l’UCLouvain ?
  • « Renforcer les contrôles bienveillants du public dans le bois par des bénévoles ou des gardes champêtres particuliers (R-109) » L’UCLouvain va-t-elle pouvoir tenir cet engagement sur le long terme avec un nombre suffisant de personnes ?

Mesures d’atténuation de  lutte contre les espèces invasives ou exotiques 

  • « Interdire, à travers les permis d’urbanisme, l’introduction des espèces invasives avec contrôle obligatoire après chaque phase de travaux. »  Comment respecter cette recommandation sur le long terme et qui va la contrôler, la Ville ou l’UCLouvain ?
    « Il faudra poursuivre sans relâche la lutte contre les espèces invasives  avec l’éradication de celles-ci sur l’ensemble du domaine de l’UCLouvain dans 20 ans » (R-111, 112, 113). 
    Tous les jardins privés seront-ils aussi contrôlés régulièrement, même après 20 ans ?
    Qui en aura la gestion et la charge financière ? La Ville ou l’UCLouvain ?
  • « Contrôle annuel des plans d’eau et noues en matière de moustiques exotiques ou autres espèces aquatiques exotiques et les éradiquer » (R-116) ».  Avec quels moyens et quels produits ?  Il y a un risque d’utilisation de produits toxiques pour la faune aquatique indigène du bois. Qui en aura la gestion et la charge financière ? La Ville ou l’UCLouvain ?

Mesure en faveur de la biodiversité :

  • « Végétaliser  les toits plats avec des plantes NATURA 2000 (R-125) ». Les plantes qui ne pourront y croitre car en compétition avec des panneaux solaires recommandés (R-165). Cette recommandation n’est donc pas applicable en présence de panneaux solaires.

 

Ces recommandations ne sont pas toujours réalistes, ni applicables avec succès de manière efficace sur le long terme. Certaines sont contradictoires et pourraient même engendrer d’autres impacts négatifs.

Les conclusions de l’Etude Appropriée des Incidences (EAI) sont sans appel, les experts n’ont pas manqué de pointer l’importance d’effets négatifs sur le bois de Lauzelle de l’avant-projet de SOL. Ces recommandations sont requises pour que le projet d’urbanisation ne puisse porter atteinte de manière significative à l’intégrité du site NATURA 2000. Ces recommandations nous paraissent peu efficaces sur le long terme et certainement pas fiables à 100 %, des risques d’impacts négatifs sur l’intégrité du bois persistent.

 

L'article 6 paragraphe 3 de la Directive FFH (directive 92/43/CEE dites Directive Habitats) stipule que les autorités ne peuvent marquer leur accord sur le projet qu'après s'être assuré qu'il ne portera pas atteinte à l'intégrité du site concerné, en l’occurrence le site NATURA 2000 BE 36001 Vallée de la Dyle. Transcrite dans la Loi sur la conservation de la nature de la Région wallonne – LCN, Art. 29 §2.